jeudi 13 mars 2014

La "Dernière philosophie" de Rousseau, ou peut-on philosopher pour soi-même? (D. Dumouchel)

Conférence | Talk


(Université de Montréal)


La "Dernière philosophie" de Rousseau, ou peut-on philosopher pour soi-même?


Source : Wikipedia

L’unité de la philosophie de Jean-Jacques Rousseau est un enjeu habituel parmi les interprètes. De l’aveu même de Rousseau, dans les Dialogues, c’est l’Émile, en 1762, qui représente l’apogée de son cheminement philosophique et qui constitue le point à partir duquel on devrait tenter de reconstruire sa pensée. Que faire dès lors d’un texte tardif comme les Rêveries du promeneur solitaire, œuvre d’un homme entièrement « seul sur la terre » (1ère Promenade), et qui cherche à savoir ce que cet état de neutralisation des relations morales permet de lui apprendre sur lui-même, lorsqu’il n’est que « ce que la nature a voulu » (2ème Promenade)? On explorera ici l’hypothèse selon laquelle les Rêveries constituent une œuvre philosophique à part entière, laquelle, à la faveur d’une « situation » contingente – l’isolement de Jean-Jacques –, vise à approfondir un projet qui émerge chez Rousseau vers le milieu des années 1750 : celui de se faire une philosophie « pour lui-même ». Laquelle philosophie, toutefois, resterait incompréhensible sans l’arrière-fond de l’anthropologie sur laquelle elle se déploie, et dont Émile continue de fournir l’expression la plus achevée.

Mardi, 18 mars 2014
15:00

Université d'Ottawa
Pavillon des Arts (70, Laurier Est)
Salle 509

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