(Université de Montréal)
La "Dernière philosophie" de Rousseau, ou peut-on philosopher pour soi-même?
Mardi, 18 mars 2014
Source : Wikipedia |
L’unité
de la philosophie de Jean-Jacques Rousseau
est un enjeu habituel parmi les interprètes. De l’aveu même de Rousseau,
dans les Dialogues, c’est l’Émile, en 1762, qui représente l’apogée de
son cheminement philosophique et qui constitue le point à partir duquel
on devrait tenter de reconstruire sa pensée.
Que faire dès lors d’un texte tardif comme les Rêveries du promeneur
solitaire, œuvre d’un homme entièrement « seul sur la terre » (1ère
Promenade), et qui cherche à savoir ce que cet état de neutralisation
des relations morales permet de lui apprendre sur
lui-même, lorsqu’il n’est que « ce que la nature a voulu » (2ème
Promenade)? On explorera ici l’hypothèse selon laquelle les Rêveries
constituent une œuvre philosophique à part entière, laquelle, à la
faveur d’une « situation » contingente – l’isolement de
Jean-Jacques –, vise à approfondir un projet qui émerge chez Rousseau
vers le milieu des années 1750 : celui de se faire une philosophie «
pour lui-même ». Laquelle philosophie, toutefois, resterait
incompréhensible sans l’arrière-fond de l’anthropologie sur
laquelle elle se déploie, et dont Émile continue de fournir l’expression
la plus achevée.
Mardi, 18 mars 2014
15:00
Université d'Ottawa
Pavillon des Arts (70, Laurier Est)
Salle 509
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