(Université de Montréal)
Comment échapper au scepticisme? Wilfrid Sellars et la possibilité de la connaissance
Source : Internet Encyclopedia of Philosophy |
On pourrait être surpris, à la lecture des travaux de Wilfrid Sellars, de constater que l’entreprise épistémologique à laquelle il se livre ne se présente jamais comme une réponse aux arguments sceptiques qui préoccupaient nombre de ses contemporains, de Moore et Russell jusqu’à Chisholm.
Sa profession de foi en faveur du réalisme scientifique – la science étant pour lui « la mesure de toute chose » – pourrait d’abord laisser l’impression qu’il épouse une forme de dogmatisme de nature strictement pragmatiste, à la Quine. Cependant, étant donné sa célèbre critique du mythe du donné et son rejet de toute forme de fondationnalisme, il paraît difficile de concevoir comment il pourrait s’autoriser une telle attitude. Par bien des aspects en effet, la position fermement internaliste qu’il défend en théorie de la connaissance semble devoir tomber sous le coup d’objections sceptiques traditionnelles, comme celle de la circularité ou de la régression à l’infini dans la chaîne des justifications.
Nous défendrons ici la thèse selon laquelle, en vérité, le défi sceptique ne se pose tout simplement pas pour Sellars, et ce pour des raisons précisément épistémologiques : faute de respecter les règles constitutives de l’espace des raisons, les arguments sceptiques sont dépourvus de toute autorité sur le plan cognitif.
Sa profession de foi en faveur du réalisme scientifique – la science étant pour lui « la mesure de toute chose » – pourrait d’abord laisser l’impression qu’il épouse une forme de dogmatisme de nature strictement pragmatiste, à la Quine. Cependant, étant donné sa célèbre critique du mythe du donné et son rejet de toute forme de fondationnalisme, il paraît difficile de concevoir comment il pourrait s’autoriser une telle attitude. Par bien des aspects en effet, la position fermement internaliste qu’il défend en théorie de la connaissance semble devoir tomber sous le coup d’objections sceptiques traditionnelles, comme celle de la circularité ou de la régression à l’infini dans la chaîne des justifications.
Nous défendrons ici la thèse selon laquelle, en vérité, le défi sceptique ne se pose tout simplement pas pour Sellars, et ce pour des raisons précisément épistémologiques : faute de respecter les règles constitutives de l’espace des raisons, les arguments sceptiques sont dépourvus de toute autorité sur le plan cognitif.
Vendredi, 8 février 2019
14:30
Université d'Ottawa
Pavillon Desmarais
Salle 8161
Aucun commentaire:
Publier un commentaire