(Université du Québec à Montréal)
Les Principes de la pensée éthique de Catherine de Sienne (1347-1380)
Vendredi, 9 février 2018
Source : Wikipédia |
Dans
le contexte de la réévaluation des contributions féminines à l’histoire de la
philosophie, plusieurs historiens ont analysé la pensée des « mystiques ». Tout
en reconnaissant le caractère « mystique » (c’est-à-dire, d’après ma
définition, le caractère théologique et expérientiel et, conséquemment, non
philosophique) des écrits de Catherine Benincasa, je souligne que sa pensée
présuppose plusieurs thèses philosophiques qui peuvent être considérées comme
un système cohérent et, au sens large, d’inspiration aristotélicienne.
Catherine distingue trois facultés de l’âme : mémoire, intellect, volonté. Elle
soutient – selon un intellectualisme éthique qu’on retrouve chez Thomas d’Aquin
– que le jugement de l’intellect pratique influence la motion de la volonté,
mais elle ajoute que la volonté dirige aussi l’intellect vers son objet de
considération. Sur ces bases psychologiques, Catherine fonde une éthique de la
vertu. L’intellectualisme éthique de Catherine se distingue de celui de Thomas
par le fort accent mis sur le rôle de la volonté en vue de l’acquisition des
habitus et sur l’humilité comme le premier fruit d’un intellect en possession
des vertus intellectuelles.
14:30
Université d'Ottawa
Pavillon Desmarais
Salle 8161
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